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Base d’adresse : union de raison entre l’IGN et OpenStreetMap

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Le 17 novembre, l'IGN, La Poste et OpenStreetMap ont annoncé leur union de raison autour de la Base adresse nationale (BAN), sous l'oeil bienveillant du secrétaire d'Etat chargé de la réforme de l'Etat et d'Henri Verdier, administrateur général des données.

Tous les jours, vous utilisez une base de données d'adresse. Lorsque vous réclamez à votre GPS de vous proposer un trajet entre deux points, il faut pouvoir géocoder l'adresse d'arrivée – c'est à dire transformer le numéro et le nom de la rue en un point géographique défini par une latitude et une longitude et éventuellement une altitude : c'est le travail de cette base de donnée. Cette dernière est également utilisé par les services pour transformer la localisation d'un appel en une adresse compréhensible.

Des bases de données commerciales existent, comme celle de Google par exemple. Au niveau de l'Etat, l'administration vit avec trois bases de données  « officielles » différentes : celle du cadastre, celle constituée par l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) et celle maintenue par La Poste. Trois bases de données qui n'ont pas les mêmes informations et qui sont mises à jour à des moments différents. Un travail de collaboration était cependant en marche depuis quelques années : la Base adresse nationale.

Parallèlement, face à ces bases de données coûteuses et fermées, l'association OpenStreetMap proposait de créer une base de données ouverte (BANO). Dans la balance : 63 millions d'économies pour l'Etat en prenant pour exemple le Danemark. L'association et les contributeurs, aidés par les données du cadastre et d'autres données ouvertes ont pu ainsi rapidement constituer cette nouvelle base d'adresse, sous la bienveillance de l'Etat, puisqu'Etalab et le secrétaire d'Etat chargé de la réforme de l'Etat leur avaient assuré leur « soutien ».

Que devient l'IGN, garant des adresses, si l'Etat soutient une initiative ouverte mais néanmoins concurrente ? La question irrite notamment au sein de la CGT de l'Institut qui publie un billet énervé : « Ce positionnement est un pavé dans la mare de l’IGN et remet en cause ses missions ».

Aujourd'hui, le conflit semble s'être apaisé, puisque ces acteurs se sont associés dans un attelage inédit autour de l'Etat. Les licences de réutilisations de cette base d'adresses à laquelle collaboreront donc l'IGN, La Poste et OSM deviennent double : une licence gratuite qui permet à n'importe qui de la réutiliser sous condition de repartage et une licence payante qui permet de bénéficier de données supplémentaires et de la sécurité juridique promise par l'IGN et La Poste.

Alexandre Léchenet


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